dimanche 26 mai 2013








Bonjour,

aujourd'hui, c'est la fête des mères et je vais vous raconter l'histoire
de sa création.




La fête des mères remonte au temps des gaulois.

Les premiers à avoir consacrés une journée aux mamans sont les grecs et les romains,
qui organisaient chaque année, au printemps, une cérémonie en l'honneur de Rhéa
et Cybèle, les divinités mères des Dieux.

La version moderne de la fête des mères nous vient des États-Unis.
Le second dimanche du mois de mai mille neuf cents sept, au moment de la mort de sa maman, une américaine a demandé aux autorités de créer une journée en l'honneur de
toutes les mamans du monde, le deuxième dimanche de mai. Vœu exaucé !
Les petits américains fêtent leur maman, le deuxième dimanche de mai depuis cent ans.

En France, célébrer les mamans et plus généralement la famille est l'idée de Napoléon.
C'est le premier qui a évoqué l'idée d'une fête des mères officielle au printemps mille huit
cents six.  Au départ, le but était d'honorer les mères de familles nombreuses.

Mais, il faut attendre le vingt avril mil neuf cents vingt six, pour que la première  " journée
des mères " nationale ait lieu.
Il s'agissait d'honorer les mères de familles nombreuses, avec remise
de " médaille de la famille française" .
Elle n'a pas eu beaucoup de succès jusqu'en mille neuf cents quarante et un,
lorsque que Pétain institue la fête des mères pour repeupler la France qui souffre de la seconde guerre mondiale, pour lui la famille est une valeur essentielle pour la France.
Il a souhaité officialiser cette fête pour attirer l'attention sur le rôle de la femme au foyer.
Son discours est réputé pour le polémique qu'il a entrainée .
Certains lui ont reproché sa vision de " femme objet ".  
La grande " invention " de Vichy, ce fut d'honorer toutes les mères, d'en faire une fête
familiale et d'en laisser la prise en charge aux enfants eux-mêmes, tout en faisant encadrer
ces activités par les maîtres d'école.

Bref, le collier de nouilles, c'est depuis Pétain !




En mille neuf cent cinquante, cette fête populaire est officiellement fixée au quatrième dimanche de mai.
Si ce dernier est le dimanche de pentecôte, la fête des mères est reportée au premier dimanche de juin.









vendredi 17 mai 2013

Bonjour,

aujourd'hui, je vais vous parler des poupées et poupons Clodrey et leurs créateurs ainsi que de mon poupon Clodrey. 













A Paris, Claude et Georgette créent l'entreprise Clodrey.
Le nom de la marque est un jeu de mot entre le prénom et la première syllabe du nom.
Claude Re donne Clod Rey et Clodrey.
Le couple à un fils Jacques.
Claude a été prisonnier de guerre et était associé dans la société Plastic omnium. Les années de captivité l'on rendu impatient et désireux de rattraper le  temps perdu.

Le produit phare des Réfabert à leurs débuts n'est pas une poupée, mais une bouée. Claude travaille le plastic et créa un ballon increvable.
Mais, celui-ci était imprévisible dans ses rebonds. Il s'essaye alors aux produits de loisirs nautiques. Une bouée sans soudure est produite : la bouée pneu.

 Jacques est mis à contribution pour tester en piscine les produits paternels.
Dans une affiche de 1955, c'est toujours les articles nautiques qui dominent.

C'est le génie de la récupération qui règne en ces années d'après guerre, les premières machines naissent d'un bricolage maison.
Une poupée polyéthylène (résine thermoplastique qui peut être de manière répétée, ramolli par chauffage et durci par refroidissement ) est produite, cheveux moulés et queue de cheval. Elle a les yeux peints et une tenue de toile plastifiée.
Elle porte dans son dos la lettre C inclus dans deux cercles concentriques (ont un même centre). C'est le premier logo Clodrey et c'est peut - être la première poupée Clodrey.





Parallèlement Clodrey développe une ligne de poupées souples destinée aux tout petits, les Jet Partout. Sous réserve de la datation du catalogue, une jet partout prénommée Juliana apparait dès 1953. Poupées chiffons très solides à masque souple, les Jet Partout sont vendues comme la première poupée des très jeunes enfants.




 

Clodrey mets au point le Polyflex qui est une variété de polyéthylène à la fois souple, résistant et léger. Souple est le mot employé par Clodrey.

Un couple de poupée est crée en polyflex et reçoit le nouveau logo de Clodrey l'Arbre de vie et le Phénix. C'est Bambino et bambinette.
Ils ont toujours les yeux peints et Bambinette porte une perruque collée.









Pour faire la promotion du Polyflex, Claude organise au Cirque d'hiver, un test d'écrasement et sous l’œil d'un huissier, le pachyderme pose sa patte sur une boite contenant Bambino (ou un de ses frères).
Le poupon aux yeux peints sort indemne de l'épreuve.

Le slogan est trouvé: la poupée polyflex qui a résisté à l'éléphant, résistera aux enfants.





Clodrey se rend très vite compte de l'avantage des cheveux implantés, qui peuvent être coiffés et lavés et sera un des rares fabricants européens à offrir des poupées en polyéthylène avec ce type de chevelure.

Il faut dire que l'implantation de cheveux dans cette matière rigide n'est pas facile:
le polyéthylène ne présente que très peu d'élasticité et les trous nécessaires à l'implantation ne se resserrent pas autour des mèches, ce qui provoque la chute des cheveux.
Cependant grâce une machine spécialement importée des États-Unis, Clodrey arrive à des résultats satisfaisants.

Il crée la première poupée française à chevelure implantée: Brin d'or.
Il reçoit pour elle un très mérité oscar du jouet qui sera le premier d'une longue série.

Les cheveux sont implantés dans le polyéthylène et sont en chlorène ( fil de vinyle).
Ils sont lavables et la poupée " Brin d'or " est vendu avec un petit berlingot de
shampooing.






Avec l'oscar du jouet, l'activité poupée de Clodrey prend vraiment son essor.

Les poupées " Brin d'or " et les bébés Polyflex viennent sur le marché concurrencer les autres produits; Les poupées de cette époque ont des fossettes, les cheveux brins d'or et la langue au bord des lèvres.



Une nouvelle série de poupées est mise au point.
Il s'agit de Grisette, Gigi, Gertrude et Colombe.
Cette dernière est primée à l'exposition universelle de Bruxelles.

On innove aussi chez les Jet Partout avec Idoll tout en peluche de nylon et Cyprienne, la gamme des bébés Polyflex est déclinée en différentes tailles depuis Pipo jusqu'à Dauphin. Certains sont mouilleurs, d'autres ont des trous pour recevoir les soins des petites
infirmières en herbe.



Clodrey est maintenant installé à Langeais, au bord de la Loire depuis
deux ans, l'usine de Paris, située en étage étant peu pratique.
Elle garde tout de même son établissement parisien.



Clodrey invente les yeux coucou.
Ces petites merveilles de simplicité font un grand effet. La poupée vous suit réellement des yeux où que vous soyez.

Le succès est grand et vaut à Clodrey un oscar.




La première gamme des coucous est une simple adaptation aux yeux coucou de la gamme précédente. Grisette, Gigi et Gertrude deviennent des poupées coucou.
Colombe devient Corélie.

Les tenues y compris les tenues " luxe" sont imaginées par Georgette Réfabert.
Jusqu'ici la majorité des poupées est entièrement en polyflex.

La marque Polyflex est gravée sur le dos et le logo des Clodrey rappelle la marque.

D'autres Polyflex ne portant que le nom sont fournis à Gama un habilleur aux tenues très raffinées.

Quelques Clodrey ont toutefois la tête en plastisol ( (pâte obtenue par dispersion colloïdale d'une résine synthétique poudreuse dans un plastifiant liquide.).
Les têtes sont alors marquées Clodrey sans aucune autre référence.
Les poupées des années cinquante et les premières coucou se déclinent également en noir.



Curieusement, les années soixante ne verront aucune poupée noire sortir des usines Clodrey.



Jacques Réfabert rencontre sur le banc de la fac une fille d'immigrés russes prénommée Catherine qui épouse Jacques et le monde des poupées (Elle participera activement à la création des poupées et créera de nombreux modèles  pour Clodrey. Elle fondera les poupées Corolle en 1979. ) .

Catherine intègre l'entreprise sous la houlette de sa belle-mère.

Cette année là, Clodrey sort Caroline, une petite mannequin à habiller sans ciseau, ni fil. Elle décroche l'Oscar.



Catherine Réfabert réalise sa première poupée , Mick le bébé de poche.




Une nouvelle série de coucou de 28 à 80 cm sort également des usines de même que le ravissant coucou berceur dans son carton berceau.

La marque Jolydol est déposée.



La petite merveille de cette année-là s'appelle Sidonie.
Elle n'a rien d'innovant mais sa ravissante bouille ronde est soulignée par une magnifique tenue.






Fanfan, le premier bébé électronique voit le jour. Ce poupon est équipé d'une cellule photoélectrique à la lumière.
Il pleure tant qu'il n'est pas revêtu de sa couverture en Rhovyl (
Fibres textiles
synthétiques )  L'enfant peut le calmer aussi en lui donnant la sucette.
Le poupon est assez réussi, mais privé de sucette, la bouche révèle une forme qui n'est pas très belle.


Cette année-là, les enfants de France voient apparaitre Nounours à la télévision dans la série " Bonne nuit les petits ! ". Clodrey flaire l'aubaine, Nicolas et Pimprenelle sortent des ateliers de Langeais dans la série Jet Partout.



Ces personnages inaugurent une longue série de personnages de télévision ' mis en poupées" par Clodrey. Il y aura Pollux et les personnages du manège enchanté, Chapi Chapo, les Gibis, etc ...






Un changement de norme, du moins c'est ce qu'on suppose, oblige Clodrey abandonné les yeux coucou.
Un nouveau type de yeux apparaissent, assez suiveurs, mais moins spectaculaires.
 

Pourquoi tu ne fabriques que des poupées filles ? demanda un jour, son petit  garçon à Catherine Réfabert.
Cet simple question enfantine engendrera quelques mois plus tard, un énorme scandale qui n'aidera pas ce gentil petit garçon à s'imposer sur les étagères des chambres des petites filles.

Petit frère mesure cinquante trois centimètres et pèse un kilogramme cinq cent.
Le poids assez lourd pour son époque est en parti la cause de sa désaffection auprès des
" acheteurs ".
Il est aussi très grand et pas facile à manipuler.

C'est aussi à cause de ce poids que des années plus tard, sa tête s'enfoncera dans son cou.

De nos jours, il n'est pas rare de le trouver en brocante avec la tête penchée en avant.

Il est en vinyle.
Il est proposé avec un habillage couvrant et le sexe est mentionné sur la boîte sans être montrer.

Son visage serait inspiré d'un angelot sculpté par Verrochio !




1965 ...... mai 68 pointe à peine le bout des pavés ....
La société française est encore un peu " coincée " et la religion Catholique veille toujours aux bonnes mœurs des enfants !

L'idée était révolutionnaire, il faut bien le dire compte tenu de son époque, il était encore courant de nier les organes génitaux chez les poupons et poupées.
Des ligues entières se sont érigées pour critiquer violemment le sexe formé de ce bébé et bien entendu, elles n'ont pas tardé à traverser les océans.


Les américains, à l'image des français accueillir très défavorablement ce bébé, contrairement aux habitants des pays du nord (Suède, par exemple)

Pourtant quelques pédiatres comme Helen S. Arustein tentèrent de démontrer qu'il était bon que la poupée reflète vraiment le corps de l'enfant mais en vain.     

Malgré tout ce tapage médiatique, Clodrey sortira en 1968 " Petite sœur "

En 1969, Clodrey sortira des versions plus petites ( 33 cm ) et plus légères de " Petit frère " et " Petite sœur " qui remporteront au contraire des premiers, un succès immédiat ..... mais bon, mai 68 était passé !



Les poupées Clodrey continuent d'évoluer.
Petit à petit le Polyflex disparait dans la fabrication des têtes.
Les yeux dans le plastisol paraissent plus petits d'autant qu'ils sont ombrés de longs cils.




Le sourcil Clodrey apparait sur Paloma.
C'est un trait léger imitant le dessin stylisé d'un oiseau en vol.



L'année 1967 marque aussi le début de l'aventure des poupées à système.
Claude rêve d'une poupée capable de parler.
Les japonais sont en avance pour tout ce qui est électronique et miniaturisation.
Claude contacte la firme ASAHI qui lui fournit à gramophone (appareil ancien permettant de jouer un morceau de musique enregistré sur un disque phonographique ).

Daisy est née. Elle prononce quatre phrases.
L'enfant appuie sur un bouton et l'une des phrases est dite.
Daisy est à la base de plusieurs évolutions qui suivront comme Françoise. Elle connait un grand succès et se vend à 250 000 exemplaires.






Claude ne vaut pas en rester là, sans attendre d'engranger les bénéfices, il met en chantier une marcheuse parlante.
Les japonais produisent Marie-Claude.
A l'époque, elle était proposée trois cent francs ce qui ne la met pas à la portée du premier venu.
On sait peu de chose d'elle, sinon qu'elle marche, parle et chante et qu'elle mesure plus de cinquante centimètres.
La présence de Reine Claude sur les catalogues l'a fait confondre avec elle. Mais le prix de Reine Claude est moindre.

Le succès d'estime rencontrée par Marie-Claude pousse Clodrey a produire une poupée plus petite.
Les japonais relèvent le défi et Églantine voit le jour.
Elle parle et marche, ou plutôt elle tressaute malgré de larges hanches et de bonnes chaussures.



Fin 1968, la petite marcheuse de Clodrey est dans les vitrines.
Trois mois plus tard, elle revient massivement en usine. Le système trop puissant pour la poupée se casse. C'est un coup dur.



Clodrey modifie sa gamme et ses moules.
De nouveaux yeux apparaissent mais sans raison de normes, car les stocks pourront s'écouler.
Les têtes sont maintenant moulées dans des moules numérotés.
Toutes sont souples, la tête en polyflex disparait totalement.

Les numéros de moules composés le plus souvent de deux nombres de quatre chiffres sont moulés dans la nuque.
Le plus grand nombre semble contenir la date.
Ces nombres sont en effet, compris entre 6901 et 8000.
Les deux premiers chiffres pourraient représenter l'année (du moule).
Le numéro de moule n'indique pas la date de la poupée, mais celle du moule. une poupée 7324 ne peut être antérieur à 1973.

Claude a rompu avec les japonais.
Les poupées à système portent maintenant la marque Hetro qui vient d'Allemagne.


     
Le remboursement ou la réparation de la poupée défectueuse ruine Clodrey.
Il est contraint de vendre son affaire à la CEJI, un groupe dominé pas des financiers.

Il conserve les machines pour le travail du polyéthylène et la marque Polyflex. Le contenu des accords entre Claude et la CEJI n'est pas connu, même de sa famille.

On voit apparaitre la société Poupées Clodrey SA filiale de la CEJI.

Claude quitte rapidement ses nouveaux partenaires.
Avec son matériel et sa marque, il se lance dans la fabrication de flacon pour la parfumerie. Il apure vite ses dettes.
Son fils et Catherine font partie de la nouvelle entité.

Pendant ces temps difficiles, Clodrey sort tout de même des poupons à système et ramasse un oscar.

Pour les puristes, l'histoire de Clodrey s'arrête là.
Mais la décennie qui va suivre même si elle est marquée par une baisse de la qualité réserve encore quelques pépites.  

 



Les nouveaux dirigeants de Clodrey sont essentiellement des financiers.
Contrairement au créateur, leur seul souci est de faire du bénéfice et réduire les coûts de production.

Pendant les années soixante et onze, soixante douze et soixante treize, on ne voit pas naître de réelles innovations.
Nini qui apparait en soixante douze semble bien avoir était sortie des cartons de l'ancienne Clodrey.




La nouveauté réside plutôt dans les tenues qui reflètent cette époque fleurie et très colorée, les Pops, poupées souples à armatures aux allures de mannequins


et le retour des poupées noires que Clodrey n'a pas pas produit depuis les années cinquante.



Une petite pépite va sortir de l'imagination de Catherine Réfabert.

A partir d'un dessin de sa fille, elle conçoit une poupée toute simple au visage à peine esquissé et vêtue d'une robe semée de Myosotis. C'est Chiffon.

L'équipe de Clodrey est septique mais permet tout de même à Catherine de réaliser
<< ce caprice de bonne femme >>, bien présentées dans des boites en balsa (bois), les frères et sœurs de Chiffon constituent la famille CR.



Ils préfigurent un peu ce que seront les Corolle.

Le succès est au rendez-vous au grand dam des dirigeants de la CEJI qui s'empressent néanmoins de déposer la marque CR et le logo.

Les CR seront le chant du cygne des Réfabert. Ils sont remerciés peu après.

Au milieu des années soixante dix, la mode est au << vintage >>.
Les petites filles modèles de Clodrey font écho aux Yette de Montbrison ( Gégé).





Clodrey va chercher les innovations chez les autres, à l'image de Patty en 1976.




Ils déclinent des poupées dans le style CR, mais sans renouveler le genre.

A la fin des années 70, la CEJI est en difficulté. Elle doit céder ses actifs Clodrey qui échoit à la firme AJENA.


On sait peu de chose de cette période sinon que quelques produits phares comme les Tonic, les Disco et les Funky poupées souples, nées d'anciens moules Clodrey, relookés années 80.

Le logo des Clodrey Ajena et le nom Clodrey dans lequel le o est remplacé par un coeur.
     

Informations et photos trouvées sur le forum Par amour des poupées, le site du musée des poupées et Clara, l'Odyssée des jouets et poupées.
Les photos utilisées pour la partie sur Petit frère sont les miennes.


 





Je fais du bénévolat au Secours Populaire d'Avignon, je trie et range le plus souvent les vêtements bébés, enfants et adolescents et les jouets et jeux.

Un mardi après-midi, il y a un peu plus de trois mois de cela, nous recevons d'un donateur un grand sac de tulle rempli de jouets.
Par réflexe, je regarde dedans et sort par un des pieds un baigneur avec de belles boucles blondes et les yeux bleus.
Je vois que c'est un garçon.
Quand Germaine, une bénévole revient, je lui montre, en disant, pour plaisanter: << Il ne peut pas nier qu'il est un garçon ! >>
Germaine me répond que oui.




Je le pose sur une des tables où nous trions et cherche des vêtements pour l'habiller.
Tout en lui mettant le body bleu avec des motifs taille six mois que je lui ai trouvé, je me dis << Il a l'air d'un ange avec ses boucles blondes et ses yeux bleus. Il devrait s'appeler Ange, puis je change d'avis, se sera Arthur. >>. Pourquoi Arthur ? Je ne serais pas le dire. Ce prénom me plaisait tout simplement, je pense.   
Après, je lui mets un pyjama taille un mois à rayures marron et blanches.





Je le montre à Françoise, une bénévole et Hélène qui sort du bureau d'accueil, qui me dit << ça te va bien, le poupon dans les bras.>>
Je passe devant et le montre à Germaine et Annie qui tient la caisse exceptionnellement ce mardi là, celle-ci me dit:
<< Il est beau comme ça, mais il faudrait lui nettoyer le visage et les mains.>>
Ce que je vais tout de suite faire, avant de le mettre sur une des étagères des jouets.
Puis, j'aide Germaine a rangé le linge de maison en me disant:
<< S'il est toujours là, quand nous fermons, je le prends.>>
Je vois une dame qui semble s'y intéresser, puis le repose. Je vais ranger les jouets et prends le poupon dans mes bras.
Je comprends que la dame attend que je le pose pour le prendre et je ne sais pas ce qui m'a pris, mais énervée à l'idée qu'elle le fasse, je suis passée derrière avec, décidant de l'acheter.

En rentrant chez moi, je le regarde et vois à l'arrière de sa tête un nom et deux séries de quatre chiffres: Clodrey 2020 6929 .
Au départ, je crus qu'il était écrit Vodrey, je fais des recherches à partir de cette inscription par curiosité.
Je me suis aperçue de mon erreur, le lendemain, ce n'était pas Vodrey, mais Clodrey. 
Le jour suivant, je l'ai déshabillé et lavé. J'ai aussi nettoyé ces vêtements
Après de nouvelles recherches, je lui trouve une forte ressemblance avec le poupon Petit Frère de Clodrey. Je le mesure et le pèse.
Il fait quarante huit centimètres pour un kilogramme un.
Cela ne correspond pas à celui dont j'ai vu sur la photo.
Je mets le dimanche matin suivant, un message sur un forum " Infopoupées" pour en savoir plus sur mon baigneur.
J'ai eu une réponse d'une forumeuse qui me dit que se serait probablement la troisième version de Petit Frère de Clodrey de 1974.

Par la suite, je me suis mise à m’intéresser aux poupées et poupons Clodrey.
Je préfère les poupées et poupons anciens comme les Clodrey, ils ont de jolies couleurs, formes et de la vie, contrairement à ceux de maintenant.

J'adore Arthur, car il a de belles boucles blondes, de beaux yeux bleus et qu'il est potelé.
Je lui ai trouvé au Secours Populaire d'autres vêtements tous bleus (assortis à ses yeux) sauf un body à manches courtes et ai décidé de m'amuser à l'habiller en fonction des saisons.
Si un jour, j'ai la chance d'avoir une fille, je lui donnerai pour qu'elle joue avec.
En attendant, il est sur mon canapé dans la salle à manger et la décore.