Histoire
d'halloween
Une histoire celte
Il
y a plus de 3400 ans, un peuple, des celtes apparaît dans l'actuelle
Hongrie.
Il n'y a pas de précision de date à 100 ou 200 ans
près, ni de lieu à
200 ou 400 kilomètres près,
car en ce temps-là, on ne connaissait
pas encore l'écriture !
Ce peuple se déplace vers
l'ouest.
Ainsi, il y a 2600 ans, on le retrouve en Lorraine, en
Bourgogne et dans le centre
de la France actuelle.
Les celtes «
envahissent » une grande partie de l'Europe actuelle dont le sud de
l'Allemagne,
le Benelux, la France, les îles britanniques, le nord
de l'Italie et de l'Espagne.
Les celtes se mélange aux peuples
envahis et adopte et adapte leurs coutumes.
Samain, le nouvel an des celtes
L'année celtique se termine vers le
31 octobre actuel et donne lieu à la fête la plus importante
de
l'année : Samain.
Pour les celtes, le symbole de Samain est
particulièrement fort puisqu'il marque
la fin de la saison
chaude et l'entrée dans la froide.
Pour les celtes, le symbole
de cette nuit de Samain est double:
il s'agit de de remercier les
dieux des récoltes et demander protection pour l'hiver à venir.
De plus, pendant cette nuit, le monde des morts communique
avec celui des vivants.
Le dieu de la mort réunit l'âme de tous
ceux qui sont morts l'année précédente.
Il
leur demande d'expier leurs péchés, puis décide sous quelle forme,
ils seront réincarnés pour
l'année à venir.
Or, cette
réincarnation annoncée est attendue par les
celtes.
Particulièrement religieux, il croit fermement en la
réincarnation.
Cette croyance les rends très courageux à la
guerre.
Cette nuit de Samain, les morts se mêlent une dernière
fois aux vivants.
Déroulement de la nuit de Samain
Les
fêtes de Samain ont une durée variable selon les époques.
Elles
durent généralement deux semaines: une semaine avant la nuit de
Samain et une semaine après.
Cette nuit est la plus sacré des
celtes.
Elle
est marquée de trois temps forts :
- la cueillette du Gui
la
veille de Samain, des druides coupent avec une serpe d'or du Gui qui
est déposé dans un drap blanc en présence de deux jeunes
taureaux.
Le Gui, plante sacrée de l'immortalité arrive à
maturité à ce moment de l'année.
Il sera porté autour du cou
en talisman ou macéré pour en faire un remède contre les
maladies .
Les deux jeunes taureaux seront sacrifiés et mangés
pour le festin de Samain.
- Le feu de la nuit de Samain
La
veille de Samain, les celtes finissent de ramener les troupeaux à
l'étable et de récolter les moissons.
Tous les feux sont éteint,
le feu sacré des druides comme celui de chaque foyer.
Tout le
village se réunit autour du feu sacré, généralement placé en
haut d'une colline, près d'un chêne.
Les celtes se griment
pour éviter que les âmes des morts venant leur rendre visite les
reconnaissent.
Les druides frottent des branches sèches de chêne
sacré jusqu'à l'embrasement du feu.
Chaque chef de famille
reçoit la braise du feu sacré pour rallumer le leur.
Il se rend
ensuite avec sa famille au festin.
Selon, les légendes, le
lendemain, les celtes regardent les cendres autour des feux et, selon
l'emplacement des pierres ou des traces dans la cendre, ils sauront
quelle âme est passée ou qui va mourir dans l'année à venir.
-
Le festin de Samain
le festin est un moment fort de la vie des
celtes.
Dans les temps, les plus reculés, il était offert par le
chef à son peuple pour le remercier.
Par son abondance, le
festin montre la puissance du chef.
Il se remémorent les hauts
faits d'armes chantés par les bardes.
La présence au festin est
obligatoire sous peine de mort.
On y mange les deux jeunes
taureaux sacrifiés, du porc, des fruits ( la pomme fruit de la
sagesse,
la noisette fruit de la fertilité et bien d'autres ).
Le
festin arrosé de vin, hydromel et cervoise dure une semaine.
Celtes, Romains et gaulois
Présent,
dans une grande partie de l'Europe, les celtes ne sont pas un peuple
homogène,
leur seul point commun est la langue.
L'une des
régions qu'ils occupent est la Gaule qui forte de sa terre, sa
population et
ses infrastructures est le premier partenaire ( en
termes actuels) des romains.
Ces derniers appellent « gaulois »
les celtes de Gaule, « celtes » les autres.
L'instabilité
politique de la Gaule conduit les romains avec à leurs têtes, Jules
César,
à
conquérir le pays en 51 avant notre ère.
S'en est fini de
l'indépendance des peuples celtes.
Une histoire irlando-américaine
Les celtes en Irlande
Les celtes se
sont aussi installés en Irlande.
Les romains ont conquis
l'actuelle Angleterre, mais pas l'Irlande.
Le futur Saint Patrick,
en Grande-Bretagne, évangélise l'Irlande à partir de 432.
En
peu de temps, l'île se convertit au christianisme.
La culture
celtique s'approprie vite cette nouvelle religion en l'adaptant
quelque peu.
L'Irlande revendiquera toujours son indépendance
face à son puissant voisin:
elle restera catholique même quand
l'Angleterre deviendra anglicane.
Avec Saint Patrick, l'Irlande
découvre l'écriture et transcrit les fantastiques légendes
celtes,
dans lesquels on retrouve beaucoup de secrets et mythes de
Samain
( Samhain en anglais ), le nouvel an des celtes.
Il existe deux
versions de Samain: celle racontée ici qui vient des celtes et des
gaulois
avant
l'invasion romain et celle des irlandais du VI ème au IX
ème siècle, donc
1000 ans plus tard.
La fête des saints, la fête des défunts
Sur
le continent, malgré la romanisation, la christianisation, la lutte
organisée contre
le « paganisme , le paganisme existe
encore.
Samain est toujours fêtée.
En 840, le papa Grégoire
IV institue le 1er novembre, la fête des saints, la
Toussaint,
et en 1048, l'abbé Odilon de Cluny consacre le 2
novembre, fête des défunts.
De Samain à Halloween
En
Irlande, « celtisme » et christianisme cohabitent.
Samain
continue à être fêtée jusqu'à nos jours.
Vers la fin du moyen
âge, l'autorité chrétienne ne se satisfait plus de cette
cohabitation
en Irlande comme dans l'ensemble des îles
britanniques.
Les fêtes celtes ne doivent plus être
fêtées.
Ainsi apparaît le mot « Halloween », c'est à dire,
All Hallow Even, la veille ( even, e'en) de la fête de tous les
saints ( all hallows ), la veille de la Toussaint ( All Hallow(s Day,
le jour de la Toussaint).
Hallowe'en dans les îles britanniques
comme Halloween en Amérique du Nord est fêté la veille de la
Toussaint, le 31 octobre !
Vers les États-Unis
A la suite de mauvaises récoltes en 1845, 1846
et 1847, l'Irlande connaît la « famine des pommes
de terre »: un
million d'irlandais meurent et un autre million par vers les
États-Unis.
Le flux d'émigration continue densément durant 15
ans, rejoignant une importante population
de tradition celtique :
gallois, écossais, anglais.
Ils emmènent avec la tradition de
Samain, la tradition d'Hallowe'en.
Au contact de la culture
américaine, Halloween évolue.
La forme actuelle de la fête,
récente, date de lendemain de la dernière guerre.
Sous cette
forme, mais avec quelques différences, nous retrouvons Halloween
aux Etats-Unis, au Canada et dans les îles britanniques.
Dans le
folklore américain actuel d'Halloween, la fête est plus morbide
qu'en France.
Le cercueil et le squelette sont à égalité avec
la citrouille, la sorcière et le fantôme.
Halloween devenue aux
États-Unis, la 2 éme
fête commerciale
après Noël, est aussi importante
que l'Indépendance Day.
Pourquoi Jack O'Lanterne ?
Jack
O'Lanterne, l'un des personnages les plus populaires d'Halloween est
plus attaché à sa légende qu'à sa représentation.
Il existe
plusieurs légendes de Jack O'Lanterne.
Voici la plus répondue :
Tout commence il y a
de cela plusieurs siècles en arrière. Stingy Jack, un vieil
ivrogne, est connu dans les environs pour sa malice et sa radinerie.
Ce dernier aime jouer des tours à son entourage, boire jusqu’à
plus soif dans les Pubs de la région, et faire preuve de la plus
grande méchanceté avec ses proches.
Sa cruauté est telle, que
le Diable en entend même parler, et décide de lui rendre visite
pour le punir et le condamner aux Enfers.
Descendant sur Terre,
le Diable trouve Stingy Jack en train de tituber à travers la
campagne irlandaise.
– Jack,
tu as été cruel tout au long de ta vie. Suis-moi, que je te
condamne aux Enfers pour l’éternité.
Malgré
l’alcool, Jack ne se démonte pas, et accepte :
«D’accord,
je te suis… Mais avant de m’emmener, offre moi un dernier verre
au Pub.»
Le
Diable réfléchit alors et ne voit pas d’inconvénients à accéder
à cette demande…
Il accepte, et emmène donc Jack au Pub le
plus proche.
Arrivé au comptoir, Jack commande une bière, mais
ne trouve de pièce dans sa poche pour payer…
Le Diable décide
de lui offrir la bière et se transforme en pièce de six pence.
Mais au lieu de régler sa note, Jack attrape la pièce et la
fourre dans sa poche, où se tient une petite croix en argent.
Le
contact avec la croix empêche alors le Diable de reprendre sa forme
véritable, et Jack fier de lui, lui propose de le libérer si ce
dernier le laisse tranquille durant 10 ans. Le Diable accepte,
furieux, et retourne en Enfer.
Dix
ans se passent.
Le Diable décide alors de revenir.
Jack
accepte de le suivre, mais lui demande si ce dernier veut bien lui
cueillir une pomme avant de l’emmener.
Le Diable accepte,
grimpe sur le pommier, mais Jack encercle alors le tronc de l’arbre
avec plusieurs croix, piégeant une fois de plus le Diable.
– Libère
moi !
vocifère le Diable
Jack
accepte alors de le libérer à la condition que le Diable le laisse
tranquille à jamais, ce qu’il accepte.
Bien
des années plus tard, Jack meurt, et se retrouve aux portes du
Paradis.
Mais Saint Pierre lui en refuse l’accès du fait de son
ancienne vie dissolue.
Jack se rend alors devant la porte de
l’Enfer, et demande au Diable de le laisser entrer.
– Je
ne te ferais pas entrer… Rappelles-toi la promesse que je t’ai
faite…
Désespéré,
Jack ne sait où aller. Il demande alors au Diable quoi faire…
– Retourne
d’où tu viens…
Jack
décide donc de retourner sur ses pas.
Mais le chemin est sombre
et effrayant, et Jack a besoin de lumière pour progresser…
Il
demande alors au Diable un peu d’aide : le Diable accepte, et lui
offre des braises issues de l’Enfer, qu’il met dans un navet pour
faire office de torche.
Depuis ce jour, Jack erre comme une âme
en peine entre le monde des morts et le monde des vivants, ne sachant
où aller…
Pourquoi la citrouille ?
Tout simplement parce que les irlandais ont
trouvé aux États-Unis, la citrouille plus facile à creuser que le
navet de Jack, une betterave ou un rutabaga.
On peut supposer que
le feu de Samain à perduré et qu'il a été symbolisé et perpétué
dans ce navet,
pas dans la citrouille, caché à la vue de
l'extérieur de la maison .
Il faut ajouter que la citrouille
puise sa propre force de sa personnalité.
Elle est plus facile à
creuser et le personnage qu'elle est censée représenter doit être
effrayant.
Or, chacun conviendra qu'une citrouille est ronde,
lourde et pataude.
La frayeur qu'elle peut suggérer n'est que
momentanée et sa couleur orange la rend
plus sympathique.
Si
à cela en ajoute que sa chair est plutôt bonne, on conçoit
parfaitement que ce légume fruit soit devenu l
le symbole du bon
méchant-sympathique d'Halloween.
Pourquoi la sorcière ?
De
la fête antique de Samain, l'histoire a conservé deux personnages
:
Le barde qui racontait ou chantait les hauts faits d'arme et a
traversé le temps, pour ainsi dire,
sans encombre.
Le druide
qui pouvait être homme ou femme.
Ses connaissances étaient très
étendues.
Il représentait une sorte de contre-pouvoir face à
l'autorité en place.
Il a du se cacher au moyen âge, se
transformant en sorcier, c'est-à-dire « diseur de sorts » .
Ce
n'est qu'à la fin du XIXe siècle que la sorcière
apparaît dans le folklore d'Halloween
aux États-Unis.
Elle
symbolise le mystère, les pouvoirs surnaturels et le contact avec la
mort.
On peut supposer que dans la culture américaine, les
irlandais et autres celtes immigrés
aux États-Unis n'ont
peut-être pas emmené les sorcières avec eux.
Mais ils ont
repris de manière folklorique leur représentation.
La sorcière
est à l'opposé de la citrouille !
Autant l'une est ronde et
orange, autant l'autre est sèche et noire.
Autant l'une fait
faussement peur et prête plutôt à sourire, autant l'autre jette
des sorts
et peut-être méchante.
On a souvent, sinon toujours
associé la sorcière au chat noir.
La croyance veut que la
sorcière se transforme en chat noir pour échapper à ses
poursuivants.
Au moyen âge, de nombreux chats noirs ont ainsi
péri avec des sorcières sur le bûcher.
Pourquoi Trick-or-Treat ?
Trick-or-Treat ( des bonbons ou un sort ) est
le rituel d'Halloween le plus connu des enfants.
Quel enfant ne
ferait pas Trick-or-Treat pour recevoir pour recevoir quelques
bonbons !
Trick-or-Treat signifie « Donne-moi quelque chose où
je te joue un mauvais tour, ou je te jette un sort.»
Mais,
pourquoi ces mots ?
De tout temps, il y a eu des quêtes d'enfants
ou même d'adultes à différents moments de l'année,
elles ont
disparu avec l'urbanisation.
Il y a plusieurs histoires à
l'origine de Trick-or-Treat.
Tantôt elles se déroulent en
Irlande, tantôt en Angleterre, en Ecosse ou Pays de Galles.
Toutes
ont leurs différences, mais toutes racontent ceci: il y a longtemps,
pendant la nuit d'Halloween, les plus pauvres des fermiers allaient
en procession éclairés de torches, de maison en maison, demander
l'aumône au moins pauvres.
Ils pouvaient recevoir une pièce, un
cadeau ou de la nourriture, le plus répondue étant le soul cake, le
gâteau des âmes, un gâteau en mémoires des âmes.
C'était un
petit pain rond au lait et aux raisins secs.
Les donateurs
recevaient de multiples prières et promesses de prospérité.
Ceux
qui refusaient, entendaient un flot de menaces, se voyaient jeter des
sorts ou
jouer des tours,
sans doute par les fantômes de la nuit
d'Halloween.
Avec le temps, cette quête a continué à être
pratiquée.
La forte urbanisation et la fin du XIXe
siècle à conduit cette quête
comme les autres, à être seulement faite par les enfants.
La
forme actuelle d'Halloween et de Trick-or-Treat, date du lendemain de
la seconde guerre mondiale.
Pour les enfants, Trick-or-Treat est
le moment plus excitant d'Halloween.
En général, les plus âgés
d'entre eux ont 11 ou 12 ans et reçoivent des friandises.
La
pièce ou le cadeau, eux, ont disparu.